L’époque où l’on recevait un couteau à son seizième anniversaire parce que l’on devenait un homme responsable de ses actes et capables d’aider les adultes n’est pas si loin. On avait en effet coutume en France jusqu’à une époque récent d’offrir un couteau aux jeunes gens, majoritairement aux garçons, un beau couteau, censé leur être utile toute leur vie durant. Une lame, disait les grands-pères, c’est pratique dans toutes les situations et sans elle il y a trop de choses que l’on ne saurait faire. La tradition s’est perdue, à une époque où l’on ne voit les relations humaines qu’à travers le prisme de la sécurité des personnes et parfois de l’appréhension.
Un couteau français dans la poche
Pourtant à contre-courant il existe de nombreux adeptes du couteau. Ces hommes et ces femmes – parce que les femmes sont aussi concernées aujourd’hui – ont en permanence avec eux un outil de découpe. Avec ils peuvent ouvrir les courriers, couper leur viande à table, découper une ficelle qui entoure un emballage, délivrer un jouet de ce qui l’enserre… Or des couteaux on en trouve de différentes sortes qui sont de qualités variables. Un bon couteau artisanal fait à la main aura toujours plus de valeur qu’un couteau fabriqué de façon industrielle par des machines, il aura un cachet plus authentique.
En France on sait faire les couteaux
Laguiole comme Thiers sont des noms qui résonnent dans les esprits, lorsque l’on évoque ce savoir-faire made in France dont les artisans peuvent aujourd’hui encore s’enorgueillir. Ils constituent à eux seuls le gage d’avoir entre les mains une couteau de qualité, réalisé par des mains expertes qui auront su en amont choisir le bon bois, le bon métal et assembler les deux, donnant à chaque création un caractère unique. Si le couteau semblait avoir connu un désamour, il n’en est rien : on offre aujourd’hui toujours des lames, mais à condition que celui qui offre reçoive une pièce de monnaie de la part de celui à qui le cadeau est offert : sinon cela risque de couper l’amitié entre les deux.